Conservatrice de l’art public autochtone, Ādisōke
Dawn Saunders Dahl
Dawn Saunders Dahl défend avec passion les artistes et les communautés artistiques autochtones de l’Alberta. Son travail est influencé par son lien profond avec la terre, son héritage ancestral et son engagement pour l’apprentissage, comme en témoignent ses initiatives, expositions, projets et événements d’art public tenus depuis 2008.
Originaire de Sainte‑Anne, au Manitoba, Dawn est d’ascendance européenne (britannique et norvégienne) et métisse de la rivière Rouge (Ojibwe, Saulteaux, Chippewa). Elle est honorée d’être membre de la Nation métisse de l’Alberta et d’avoir hérité d’un nom Iethka (Stoney). Son soutien aux droits des Autochtones s’est renforcé lorsqu’elle a assisté à la dernière réunion de la Commission de vérité et réconciliation à Edmonton. Elle s’est alors engagée à reconnaître ses propres avantages et à s’efforcer d’inclure des points de vue autochtones dans ses fonctions de gestion des arts. Dawn n’a pas grandi dans un foyer métis; son enfance a été difficile et l’a amenée à changer de nom (elle est née avec le nom de famille Grouette). Elle continue d’étudier ses ancêtres, découvrant l’histoire de ses grands-parents européens et autochtones, Pointe‑à‑Grouette (aujourd’hui connu sous le nom de Sainte‑Agathe, au Manitoba) et l’influence à long terme du colonialisme dans ses tâches administratives et sa pratique en atelier.
Dawn est titulaire de deux baccalauréats en beaux-arts, spécialités peinture et céramique, de l’Université des Arts de Calgary (auparavant le Collège d’art et de design de l’Alberta). Elle a débuté son travail administratif durant ses études en arts et a depuis apporté une contribution importante à la communauté artistique : elle a créé le programme d’art autochtone du festival The Works Art & Design Festival en 2008, et a administré de nombreux projets d’art public, comme le parc des arts autochtones à Edmonton. Elle est également à l’origine de la Journée nationale des peuples autochtones et d’un programme de murales qui se poursuit aujourd’hui à Bow Valley. Actuellement, Dawn siège au conseil d’administration de l’Alberta Craft Council et de la Galerie Cité à Edmonton, occupe des fonctions au Musée Whyte des Rocheuses canadiennes et agit à titre de conservatrice de l’art public autochtone à Ādisōke.
www.dawnsaundersdahl.ca (anglais seulement)
Artistes autochtones sélectionnés pour des commandes d’art public à Ādisōke
Jaimie Isaac et Destiny Swiderski
Jaimie Isaac et Destiny Swiderski forment une équipe pluridisciplinaire, fusionnant leur expertise en conservation, architecture et art. Leur partenariat et leur vision commune de l’art comme catalyseur de dialogue et de transformation transcendent les disciplines.
Madame Isaac, membre de la Première Nation Sagkeeng dans le territoire visé par le Traité no 1 et d’ascendance britannique, apporte son expérience de conservatrice et d’artiste; elle canalise et amplifie les voix marginalisées et plaide en faveur de la décolonisation des institutions culturelles. Sa nomination au prix Future 40 de CBC et son prix de l’Association des musées canadiens pour ses réalisations remarquables, entre autres distinctions, lui ont valu une reconnaissance à l’échelle nationale et internationale.
Madame Swiderski, d’origine ukrainienne et métisse de la rivière Rouge, apporte son expérience architecturale tout en favorisant les liens entre les récits autochtones sur la création d’espaces et le territoire. Les contributions de Swiderski ont été récompensées par un Prix de l’esthétique urbaine et une reconnaissance de son engagement communautaire par l’organisme Americans for the Arts, pour son œuvre Amiskwaciw Wâskâyhkan Ihtâwin.
Mary Anne Barkhouse
Mary Anne Barkhouse est née à Vancouver, en Colombie-Britannique, mais elle entretient des liens étroits avec les deux côtes, puisque sa mère est issue de la Première Nation Namgis d’Alert Bay, en Colombie-Britannique, et son père, d’ascendance allemande et britannique, vient de Nouvelle-Écosse. Elle a obtenu un diplôme avec distinction de l’Ontario College of Art, à Toronto, et a beaucoup exposé dans toute l’Amérique du Nord.
Membre de l’Académie royale des arts du Canada, madame Barkhouse a des œuvres qui figurent dans de nombreuses collections, notamment au Musée des beaux-arts du Canada, à la galerie d’art Remai Modern de Saskatoon et à la Galerie d’art de Guelph. En outre, elle a réalisé des installations d’art public dans de nombreuses villes du Canada, plus récemment au parc des arts autochtones ᐄᓃᐤ (ÎNÎW) River Lot 11∞ (Edmonton, Alb.), au Musée canadien de l’histoire (Gatineau, Qc), et à l’Université Carleton (Ottawa, Ont.).
Mary Anne Barkhouse réside actuellement dans les hautes‑terres d’Haliburton, en Ontario, à proximité de nombreuses zones marécageuses créées par les castors.
maryannebarkhouse.ca (anglais seulement)
Barry Pottle
Barry Pottle est un artiste inuit originaire du Nunatsiavut, au Labrador, vivant maintenant à Ottawa (Ont.), qui compte la plus grande concentration urbaine d’Inuits en dehors du Nord. C’est à travers l’objectif de son appareil photo que Barry met en valeur le caractère unique de cette communauté, à laquelle il tâche de rester lié. Artiste autodidacte, Barry utilise la photographie pour explorer les thèmes culturels, sociaux et politiques qui touchent les Inuits vivant en milieu urbain. Son but est de parvenir à intégrer la photographie au sein de l’art inuit et à la faire rayonner. Comme il devait donner un nom à son entreprise, il l’a nommée Contemporary Urban Inuit Art Photography.
barrypottle.com
Instagram : @urban.inuit.613
Claire, Emily et Mairi Brascoupe
Le collectif d’artistes Three Sisters est composé de Claire, Emily et Mairi Brascoupe, trois sœurs qui travaillent ensemble dans l’art public. Leur travail artistique multidisciplinaire comprend la création numérique et analogique, le mordillage d’écorce de bouleau, le perlage, la gravure ainsi que l’illustration, le rendu et la sculpture numériques. Elles intègrent les méthodes traditionnelles de création artistique, transmises de génération en génération, dans des contextes contemporains en utilisant différents matériaux et techniques d’aujourd’hui et en laissant ces matériaux contribuer à la création de l’œuvre elle-même. L’objectif global de leur pratique artistique collective, à travers leurs collaborations, est d’amener le processus artistique et les connaissances autochtones dans le domaine public, où ils peuvent être vus, partagés, utilisés, tout en suscitant des questions, en facilitant la compréhension, les liens et l’inclusion, et en mettant l’accent sur notre parenté autochtone passée, présente et future. Claire, Emily et Mairi sont membres de la Nation des Anishinabeg de Kitigan Zibi et vivent à Ottawa sur le territoire algonquin.
https://threesistersart.ca (anglais seulement)
Instagram : @threesistersartists
Dee Barsy
Dee Barsy (Anishinaabe-Ojibwé) est une éternelle apprenante, une peintre et une éducatrice en arts visuels. Elle a vécu en famille d’accueil et a été adoptée par une famille transraciale. Elle est membre de la Première Nation Skownan, au Manitoba (Traité no 2). Elle a grandi à Winnipeg, sur le territoire visé par le Traité no 1 : terres ancestrales des Anishinaabeg, des Cris, des Oji-Cris, des Dakotas et des Dénés, ainsi que le berceau de la Nation métisse. Elle vit et travaille à Winnipeg.
Les œuvres de Dee ont une palette de couleurs caractéristique, notamment un fond bleu sarcelle figurant la liberté de mouvement. Les représentations abstraites d’oiseaux se retrouvent souvent dans ses espaces fictifs et oniriques qui évoquent le grand air. Son style abstrait se caractérise par des traits gestuels de style calligraphique, des couleurs vives et éclatantes et des formes définies.
Katherine Takpannie
Photographe émergente autodidacte, Katherine Takpannie honore sa vision du monde inuit à travers son objectif, en l’ancrant dans la responsabilisation et l’unité sociales. Pour elle, la photographie est le meilleur moyen de se réapproprier son identité et de réfléchir à son expérience comme Inuite urbaine. Katherine utilise sa connaissance de son histoire, de sa culture et de sa langue pour transmettre sa vision et ses émotions. La pratique artistique de Katherine Takpannie s’attache également à révéler les complexités et les nuances de la vie urbaine des Inuits, ce qui inclut la représentation des problèmes contemporains auxquels les personnes autochtones du pays sont confrontées quotidiennement. Katherine souhaite sensibiliser et susciter des conversations importantes par le biais de son travail.
katherinetakpannie.ca (anglais seulement)
Naomi Blondin et Verna Stevens
Membre de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg, Verna Stevens est née et a été élevée dans la réserve. C’est là qu’elle a acquis de nombreuses compétences artistiques, notamment la couture de mocassins et le perlage ainsi que l’usage de l’écorce de bouleau et de la corne d’orignal pour créer ses œuvres d’art. Le design et la couture sont pour elle une passion créative et, dans les années 1980, Verna a poursuivi ses études en création de mode à Montréal. Elle continue de confectionner des jupes et des chemises à rubans, ainsi que d’autres projets de couture inspirés par les motifs géométriques et autochtones d’Amérique du Nord.
Naomi Blondin est d’ascendance algonquine et canadienne-française et est membre de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg. En tant qu’artiste visuelle, elle aime découvrir la beauté du monde naturel et créer ses propres représentations du monde spirituel. Ses visions et ses concepts sont souvent influencés par les valeurs des Premières Nations ainsi que par les disparités socio-économiques et en matière de santé qui existent actuellement entre la population canadienne en général et les communautés autochtones.
Ensemble, ce duo artistique mère-fille apporte un alliage unique au design, alliant la créativité à des liens profonds avec la terre et l’esprit. Toutes deux sont Anishinabe kwe (femmes algonquines) fortement enracinées dans le territoire de leurs ancêtres, aujourd’hui connu sous le nom de région d’Ottawa.