Un lien entre le passé et le présent : Mary Anne Barkhouse nous fait découvrir l’histoire naturelle d’Ottawa

Une statue de renard est posée sur un piédestal dans un parc, avec des arbres et d’autres éléments de verdure en arrière-plan.

Cet article en vedette fait partie d’une série de portraits sur les artistes autochtones qui ont contribué au Programme d’art public autochtone d’Ādisōke.

Lorsque l’édifice Ādisōke ouvrira ses portes en 2026, il servira non seulement de nouvelle bibliothèque centrale d’Ottawa et de comptoir de services en personne de Bibliothèque et Archives Canada dans la région de la capitale nationale, mais aussi de lieu où admirer des œuvres d’art autochtones stupéfiantes. Mary Anne Barkhouse est l’une des artistes dont les œuvres seront exposées dans le nouveau bâtiment.

Depuis des temps immémoriaux, un large éventail d’espèces a élu domicile dans la zone connue aujourd’hui sous le nom des plaines LeBreton. Des castors aux hérons, de nombreux animaux ont fait partie de l’écosystème local au cours des derniers millénaires, et Mary Anne Barkhouse souhaite pouvoir exposer une partie de cette histoire dans l’édifice Ādisōke.

« Ce qui me passionne le plus, c’est de partager les images de ces espèces… de montrer comment ces animaux sont liés les uns aux autres, ce qui, en fin de compte, est la façon dont ils sont liés à nous, et de souligner l’importance de créer des aménagements pour la nature sauvage dans notre paysage de plus en plus urbanisé », explique Mary Anne, artiste de la Première Nation Namgis en Colombie‑Britannique, qui habite maintenant en Ontario.

Grâce à son travail, elle souhaite montrer comment les humains et les animaux doivent partager l’espace, coexister et faire preuve d’indulgence à cet égard. C’est pourquoi, lorsque son œuvre sera dévoilée, Mary Anne espère que les visiteurs ne verront pas les pièces comme des représentations figées, mais plutôt comme le reflet de la vitalité de ces différentes espèces. « J’essaie de capturer un moment de leur vie quotidienne, qu’ils soient recroquevillés en train de dormir ou qu’ils aient l’air d’avoir été surpris au milieu d’une activité. »

Ce travail témoigne de la passion de Mary Anne pour la vie sauvage et offre un aperçu de notre histoire commune avec ces espèces. Pour approfondir ses connaissances, elle a passé beaucoup de temps à consulter les archives de Bibliothèque et Archives Canada, ainsi que les différents fossiles et spécimens botaniques et géologiques des collections du Musée canadien de la nature et de la Commission géologique du Canada, afin de mieux comprendre et présenter l’histoire du territoire.

Mary Anne espère que son travail rigoureux « contribuera à la découverte globale de cette terre et incitera d’autres personnes à poursuivre leurs propres recherches sur la nature et l’histoire ».

Un lien avec les plaines LeBreton

Le lieu où se trouve l’édifice Ādisōke a subi des modifications au fil du temps. Ce qui était autrefois une zone humide est aujourd’hui une zone plus urbanisée. Cette transformation inspire le travail de Mary Anne et tient compte d’un événement important qui s’est déroulé en 2018.

En juillet de cette année-là, les préparatifs du festival de musique annuel Bluesfest ont dû être interrompus à la suite de la découverte d’un pluvier kildir et de son nid. Ce visiteur inattendu a obligé l’organisateur à communiquer avec une réserve naturelle voisine pour qu’elle l’aide à déplacer le nid afin de réduire les conséquences pour la mère et ses œufs.

La redécouverte de cette histoire a stimulé la créativité de Mary Anne et l’a incitée à effectuer des recherches sur la faune et la flore locales. Bien qu’elle ne veuille pas dévoiler les animaux qui figureront dans ses œuvres lors de l’inauguration, elle a indiqué qu’il y aurait une espèce d’oiseau parmi eux.

Le travail de Mary Anne Barkhouse dans l’édifice Ādisōke permettra non seulement de mettre en valeur la riche histoire naturelle des plaines LeBreton, mais également de souligner l’importance de la coexistence entre les humains et la faune. À travers son art, elle nous invite à réfléchir à notre passé commun et à notre rôle dans la préservation de l’environnement pour les générations futures.

Pour en savoir plus sur le travail de Mary Anne, consultez le site maryannebarkhouse.ca (en anglais seulement). Pour en savoir plus sur le Programme d’art public autochtone, consultez le site adisoke.ca.

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